mercredi 30 octobre 2013

La République relative

Une fois n'est pas coutume, ça va parler un peu de politique. Si on veut...

Car vous n'avez pas pu le manquer, en ce moment il n'y en a que pour les difficultés du gouvernement.

Déjà, ça me fait marrer.
Non pas par animosité pour notre gouvernement, mais parce-que ça calme les ahuris qui croyaient encore que sous prétexte que c'était la gauche, dès le lendemain, les fleurs allaient repousser et le trou dans la couche d'ozone se refermer...car comme disait Coluche : "Si voter changeait quelque chose, ça ferait longtemps que ça serait interdit".

Ceci étant, ces faits finalement banals m'ont fait penser à quelque chose.
En France on est très friands de ce qu'on appelle l'Etat Providence, c'est-à-dire qu'on attends tout de l'Etat, qu'il s'occupe de tout, et qu'il règle tous les problèmes. En conséquence, l'Etat se sent obligé de se mêler de tout, y compris ce avec quoi il n'a à priori aucun rapport.

En y réfléchissant, j'ai découvert que notre bonne vieille Ve République marque des similitudes avec notre non moins vieille monarchie absolue, tout en s'y opposant évidemment.
C'est pourquoi je lui donne le nom très arbitraire de République relative (quoi que ça veuille dire).
J'explique le principe :

La monarchie absolue repose par essence sur le fait que les pouvoirs soient concentrés en un seul homme. En des temps reculés où Darwin n'a pas fait son chemin, on avait donc facile de rapprocher le souverain de Dieu, et nombre d'entre eux étaient tenus pour avoir des pouvoirs quasi-divins.
En conséquence, j'imagine qu'on attribuait beaucoup de faits quotidiens au Roi :
Il fait beau c'est grâce au Roi, les pluies qui vont sauver nos récoltes arrivent, c'est grâce au Roi, etc...
(Il est à noter que je n'y connais rien dans ces périodes de l'histoire alors si je dis des conneries...d'une part c'est normal et d'autre part ce n'est ni la 1ere, ni la dernière fois xD )

De nos jours par contre, il existe donc comme je l'ai dit l'Etat providence, concept quelque peu similaire mais qui se manifeste différemment. C'est-à-dire qu'aujourd'hui, tout est de la faute du Président (ou du gouvernement, mais j'utiliserai le terme Président), car comme le disait (encore) Coluche : "les français, ils se plaignent toujours du Président, alors que c'est jamais le même...c'est bien de la mauvaise foi !".

Donc pour continuer l'analogie, en 2013 ça serait plutôt : il pleut c'est la faute du président, on crève de chaud c'est la faute du président. (exagérer, moi ? Jamais...)
Et ce sans raison, car nous sommes bien loin de lui conférer un quelconque pouvoir (divin j'entends...)

Bref, je ne dis pas que la France n'a pas évolué socialement, je pense simplement que les mentalités ne sont pas si éloignées de ce qu'elles étaient...