mercredi 19 juin 2013

La solitude, ça (n')existe (pas)

Les plus "cultivés" d'entre vous auront reconnu, habilement (non) dissimulée, une chanson de Gilbert Bécaud. Les autres...ben maintenant vous êtes au courant :D.
La solitude, ça n'existe pas donc, voilà bien ce que je me disais quand j'étais plus jeune, ou comme j'aimais à le dire "on ne peut pas être plusieurs à être tout seul".
Disons que depuis j'ai sensiblement changé d'avis...
La solitude en fait elle existe, mais juste dans notre tête (donc elle n'existe pas, mais elle existe quand même...bref c'est un autre débat) :
Au début, tu ne la vois pas, elle fait partie du paysage, tu n'en a rien à faire, ce n'est pas ton problème. Puis tu remarques qu'elle est là, mais tu t'en fous toujours, tu ne la regarde pas, tu ne lui parle pas.
Puis à force de l'avoir sous le nez tous les jours, tu commences à la remarquer de plus en plus. Et un jour, tu lui fais un signe de la main, comme ça par politesse parce-que tu la voies tous les jours.
Puis quelques temps après, tu lui dis bonjour, et à partir de ce moment elle ne te lâche plus.

Mais à quoi ça ressemble la solitude ?
La solitude c'est un mec (oui je trouve que ça marche mieux avec un mec, mais ça peut être une fille ça n'a pas d'importance) qui te suis partout et qui en permanence te dis que t'es nul, que t'es un raté et que personne ne veut de toi.
Là encore au début t'en a rien à faire, tu n'écoutes même pas, ça te fait marrer. Puis à force de l'entendre tous les jours, tu finis par écouter ce qu'il dit, puis à y accorder de l'importance.
Alors c'est vrai, quand il y a du monde autour de toi, quand tu es concentré sur quelque chose, tu ne l'entends pas trop. Mais quand tu es tout seul dans ton lit, tu n'entends que lui.
Alors au bout d'un moment tu es prêt à n'importe quoi pour lui faire fermer sa gueule au mec, pour lui prouver qu'il a tord. Et tu ne fais que des conneries, et tu y crois à fond en tes conneries.

Et au bout d'un moment si tu as de la chance tu rencontres une personne, qui fait fermer sa gueule au mec rien qu'en étant à côté de toi, sans que tu aies besoin de la toucher ou de l'embrasser ou quoi que ce soit.
J'ai été tenté d'appeler ça le "véritable amour" mais je ne suis plus très sûr maintenant...

En résumé, la solitude peut se supprimer par volonté, mais il faut vraiment être très costaud.

C'est peut-être une notion intimement liée à notre nature humaine, car il y a toujours des choses devant lesquelles nous serons seuls, je citerai simplement Jacques Brel :
"Mais 2 millions de rires, n'empêchent que dans la glace...on se retrouve...seul" ♪ (Seul)
et Iron Maiden  :
"Empty flesh and hollow bones, make pacts of love, but die alone" ♫ (Starblind)

Mais rassurez-vous, aussi paradoxal que ça puisse paraître, vous n'êtes pas tout seul à être tout seul.

dimanche 16 juin 2013

Le changement, c'est demain !

Contrairement à ce que ce titre racoleur peut laisser à penser, je ne vais pas du tout parler de politique, puisque je vais parler de changement. Le vrai, celui qui fait peur. Car c'est bien mon propos ici : la peur du changement.

Ne faites pas trop les malins, on a tous ou presque peur du changement, c'est dans notre nature d'humain.
On a peur, de vieillir, de mourir, de perdre la santé, de perdre notre amour, etc...ça c'est pour les exemples les plus probants (Personnellement, j'ai même peur de changer de brosse à dents XD)
De manière générale on a tendance à vouloir cristalliser les bons moments pour les figer dans le temps et qu'ils durent, tandis que les mauvais moments, on les repousse. Ce n'est donc pas exactement du changement dont nous avons peur, mais bel et bien de la souffrance.

Là où le changement et la souffrance sont liés, c'est que le changement induit nécessairement une notion d'inconnu. Comme on dit (et je le dis moi-même bien assez) "on sait ce qu'on perd, mais on ne sait pas ce qu'on gagne". Par conséquent, rien n'indique que la nouvelle situation n'apportera pas plus de souffrance que l'ancienne, d'où l'appréhension.

Effrayant n'est-ce pas ?
Mais ne vous inquiétez pas, ça peut l'être encore plus.

Car au-delà (voyez ça fait peur ça parle d'au-delà déjà...) de cette fuite de la souffrance peut s'ajouter un autre sentiment : la nostalgie.
Ne vous-êtes vous jamais dit "les choses ne seront plus jamais comme avant ..." ? Ce simple commentaire empreint de nostalgie s'impose souvent d'un coup dans notre esprit, et nous le plombe salement.
Car même si la prochaine situation est dix fois meilleure que la précédente, elle n'en est pas moins différente et nous avons tendance (systématiquement personnellement...) à éprouver une forme de regret pour la situation moisie du passé.
Comment donc laisser s'échapper une partie de sa vie, de ce que nous sommes ? Comment rester sans broncher quand une partie de nous, si minime soit-elle, s'éteint définitivement ?
J'en sais rien moi xD (vous avez vraiment cru que j'allais répondre avouez).
Et bien je vais répondre quand même, enfin en partie.
Il parait qu'il faut juste accepter : le changement fait partie de la vie. C'est même ce qui en fait la beauté.
Ouais d'accord, ça je gère, par exemple je n'ai pas peur de mourir, et je pense même que c'est parce-qu'on meurt qu'on doit avoir envie de vivre.
Mais pour le reste l'acceptation pure et simple finit plus par s'imposer que par être naturelle.

Donc je n'ai pas de recette miracle, alors démerdez-vous avec ça XD

Et vous voulez savoir la meilleure ? Il parait qu'il y'a des gens qui n'ont pas peur du changement. Je ne sais pas vous, mais moi je n'y crois pas...