mercredi 17 juin 2015

Somehow precious

On a coutume de dire qu'on ne se rend compte de ce qu'on a que quand on le perd.
Pour ma part, je ne dirai pas que c'est faux, mais je vois les choses un peu différemment :

La plupart du temps, on a plutôt bien conscience de ce qu'on a, mais pas de ce qu'on doit faire pour le garder.
Ainsi, des choses pour lesquelles il a fallu se battre parfois très fort, sont facilement considérées comme acquises, et on perd l'habitude de se battre pour elles.

Et on finit inévitablement par perdre même ce qui nous est le plus précieux.

Inévitablement ?

Voilà bien la question qui me hante.

Je suis d'accord avec le concept d'impermanence de Bouddha, comme quoi rien ne dure toujours, qu'il est donc naturel que des choses disparaissent, et que l'accepter est l'une des clé du bonheur.
Je suis d'accord avec Epictete, expliquant que certaines choses dépendent de nous et d'autres non, et que ce qui ne dépend pas de nous ne doit pas nous atteindre.

Tout ceci, je le conçois et même, je le défend.

Mais cela veut-il dire que l'on ne doit pas se battre pour ce qui nous est précieux ?
Peut-on empêcher sa perte ?
Ce qui a été perdu peut-il être récupéré ?

J'aimerais vraiment pouvoir répondre à ces questions, mais je vais devoir me contenter du mérite de les poser.

J'ai toujours pensé qu'avec une force de volonté suffisante on pouvait tout surpasser, ou presque.
Et c'est bien ce "ou presque", cette marge d'erreur qui fait toute la différence. Laisser tomber, lâcher prise est sans doute nécessaire, mais comment savoir quand il est trop tard ?

Beaucoup de questions et si peu de réponses mais bon...c'est un blog qui sert à rien après tout !