samedi 22 décembre 2012

Apocalypse not now

Chroniques de la fin d'un monde : partie 2 sur 2

Hier 21 décembre 2012 a été le théâtre d'une atroce catastrophe planétaire, condamnant plusieurs centaines de millions, voire des milliards de personnes.
En effet, pendant toute la journée, et même dans la nuit du 21 au 22, l'horreur à frappé.
Et ce matin le constat était sans appel et désolant :

Rien n'a changé.

L'exploitation abusive des ressources naturelles de la Terre, l'économie en lambeaux, l'exploitation de l'homme par l'homme, les guerres, les tensions sociales, la misère, l'obscurantisme intellectuel et moral de la société, tout cela est resté bien en place.
Plus solide que l'ennui comme disait Brel.

Mais enfin, j'exagère car quelque chose a bel et bien changé, un monde s'est bel et bien éteint ce 21 décembre 2012 :
Le monde où existait un espoir de changement et de renouveau apporté par une cause extérieure.
Ce qui signifie une chose...

Maintenant nous sommes seuls.

Alors nous seuls pouvons changer le monde.

jeudi 20 décembre 2012

Apocalypse when ?

Chroniques de la fin d'un Monde : partie 1 sur ?

Comme vous le savez, demain 21 décembre 2012 sera la fin du monde...

SI...C'EST LES MAYAS QUI Z'ONT DIT !

C'est sûr, si moi je disais que l'apocalypse c'était le 14 janvier 2043, tout le monde se foutrait de ma gueule, mais les mayas, ils savent de quoi ils parlent eux !

Mais malgré tout on ne sait pas trop en quoi elle consiste cette fin du monde, alors les théories les plus folles sont évoquées :
Catastrophes naturelles en tous genres, débarquement extra-terrestre, attaque de zombies, inversion des pôles magnétiques (déconnez pas, certains scientifiques disent que c'est en train de se produire), météorite géante (Bruce Willis, t'es où là hein ?) et ma préférée, comme tout bon fan de Lovecraft qui se respecte, l'éveil de Cthulhu.

Mais la vraie question n'est pas "quoi", mais bien "quand".

Ils sont marrants les mayas, mais le 21 décembre 2012, c'est vague, ça dure 24h. Ils vont faire ça à 00:01, à 23:59, au petit matin, en début de soirée, à midi ?
Pire, on ne sait même pas sur quel fuseau horaire !
Bon on imagine que c'est en Amérique, parce-qu'ils étaient vaguement dans le coin les mayas et puis de toute façon c'est toujours les Américains les premiers servis...
Mais bon même l'Amérique, ça s'étend sur 2 ou 3 fuseaux horaires, peut-être plus...
D'ici il y a au moins 6h de décalage, si c'est dans la soirée chez eux, chez nous ça sera le 22 au petit matin. Le 22 c'est un samedi, je n'ai pas envie de me lever à l'aube, même pour une apocalypse...

Et le pire c'est qu'ils ont réussi à la vendre à tout le monde leur apocalypse !
Nan franchement la seule chose que j'aurais retenu de cette fin du monde c'est que les mayas ils sont balèzes en marketing mais pas terribles en organisation.

Je ne sais pas pour vous, mais moi je pense que je ne vais pas y aller.

vendredi 14 décembre 2012

Beauté : le derrière

Je suis allé voir hier un concert d'Alexis HK.
Je vous invite à découvrir cet artiste (ainsi que Alex Toucourt qui a assuré la 1ere partie et qui est vraiment très bon), et notamment sa chanson peut-être la plus connue, dont le refrain dit :

"C'que t'es belle, quand j'ai bu. Je regrette de n'avoir pas fait d'autres abus, tellement t'es belle quand j'bois."

C'est une chanson qui peut, si on en fait une lecture partielle et rapide, sembler comme un outrage. Mais autant je ne connais pas les intentions réelles de l'auteur, autant pour ma part je la prend comme une réflexion sur la relativité de la notion de beauté. Peut-être parce-que ce sujet me tient à coeur.

Car on considère souvent, et malheureusement de plus en plus, la beauté selon des critères "objectifs", c'est à dire chiffrés on comparatifs.

Cela n'a aucun sens pour moi.

En 1er lieu parce-que ces critères sont avant tout sociétaux et évoluent avec le temps et le lieu. Est-ce à dire qu'une personne qui est belle aujourd'hui aurait été laide en 1960 ? On voit déjà à quel point ce raisonnement est bancal.
Je ne dis pas qu'on ne peut pas mettre en place des critères esthétiques, même devant être liés à une époque ou un lieu donnés, je dis simplement que la beauté est plus complexe que ça. Ou peut-être plus simple.

Pour être clair, je vais poser des définitions :
Je vais nommer "jolie" ou "mignonne" une femme suivant des critères esthétiques préétablis.
Je vais nommer "belle" une femme qui...a bien plus que ça (oui, oui j'explique après ^^).
Ah oui et je vais parler principalement de femme. Ce n'est pas (seulement) par sexisme, mais plutôt que je pense essentiellement à elles quand je parle de beauté, d'autant que ce sont malheureusement elles qui subissent le plus l'impitoyable pression de notre société en la matière.

Or donc, quand on évoque la beauté on pense à des chiffres à des formes, à des couleurs même parfois...
Alors qu'en fait la beauté c'est dans les yeux, dans le sourire, dans la présence, dans l'aura de la personne.
ça n'a complètement rien à voir avec avec la taille, le poids, la coiffure ou les vêtements.
Une femme belle l'est tout le temps : quand elle dort, quand elle pleure, le matin au réveil, quand elle sort les poubelles, tout le temps.
La beauté c'est juste une attitude, un état d'esprit, un art de vivre.

Aujourd'hui on met la pression aux femmes, on les fustige honteusement parfois même, pour quelques kilos en trop, pour une couleur de cheveux, pour un bouton sur le nez. Ce sont des choses qui me mettent hors de moi.
Car mesdames, oui vous mesdames, vous êtes belles ! Toi...et toi aussi, oui même toi. Non pas toi...je déconne, toi aussi.
(cette réplique n'a aucun sens à l'écrit n'est-ce pas ? :D )
Vous êtes belles donc, dis-je, vous avez le pouvoir de l'être. Ayez-en la volonté.

"C'que t'es belle quand j'ai bu", c'est pour vous messieurs, c'est une invitation à vous libérer des critères de jugement factices pour vous voilent les yeux et à considérer la beauté sous un nouvel angle.

Un dernier petit mot quand même pour inverser les rôles, car les hommes aussi aujourd'hui veulent être de plus en plus "beaux". Et quand je vois les critères actuels de beauté, autant pour les femmes je reste sagement dubitatif, autant pour les hommes je me pose de sérieuses, mais alors de sérieuses questions.
Bref tout ça pour dire que mon histoire de beauté fonctionne pour vous aussi ;).

mercredi 5 décembre 2012

Rien n'est vrai, tout est permis

Si vous êtes un minimum familier avec le jeu vidéo Assassin's Creed, vous connaissez forcément cette phrase, car c'est rien de moins que le "assassin's creed" lui-même, le crédo des assassins :

Rien n'est vrai, tout est permis.

Cette simple phrase renferme une signification puissante, et j'ai donc à la longue adopté ce vieux crédo.
(qui à dit "c'est Pumbaa le vieux crado" ? è_é )

Qu'est-ce qu'il y a de si génial dans cette phrase ?

Déjà sa double lecture : sans trop spoiler on peut dire que le héros du jeu l'interprète mal dans un 1er temps en lui prêtant comme sens : "Je fais ce que je veux, je suis un boss".
Mais il se rendra vite compte de son erreur. Ce crédo n'est pas un délire parano-anarchiste, mais recèle en fait une vraie philosophie de vie

"Rien n'est vrai" signifie qu'aucune chose ne doit être considérée comme acquise, définitive, établie. C'est à la fois une invitation à se remettre en cause, à prendre du recul, à analyser, mais aussi une réflexion sur la notion même de "vérité". Quoi qu'on puisse en penser, une chose n'est "vraie" que dans un contexte donné :
Si je dis "Nicolas Sarkozy est président", c'est faux...mais c'était vrai il y a quelques temps.
De même si je dis "François Hollande est président", c'est vrai...en France. Aux USA par exemple ça serait faux. Avec de tels exemples, ça parait l'évidence même, mais maintenant généralisez le concept...ça paraît plus complexe déjà.
Alors certes, certaines "vérités" ont un contexte tellement étendu, qu'on les considère comme "absolues" ou "générales", mais elles restent contextuelles.
Ajoutons à ça les différences induites pas les perceptions de chacun et on imagine facilement combien de "vérités" différentes voire contraires peuvent cohabiter.
Car d'un point de vue personnel, une chose n'est vraie que tant qu'on pense qu'elle l'est. Par exemple si je dis "ce film est nul" c'est vrai...pour moi. La "vérité" d'un autre sera "ce film est génial", ce qui sera tout aussi vrai ! Et puis je peux par la suite redécouvrir ce film et le trouver génial à mon tour.
Là vous vous dites "oui mais il nous balade là, c'est une histoire de goût c'est différent".
Si je dis "c'est bleu". Un daltonien dira peut-être autre chose. Ment-il pour autant ? Dans ce cas-là on aura tendance à penser qu'il perçoit "mal", pourquoi ? Parce-que le plus grand nombre voit du bleu et pas autre chose. Mais je rappelle qu'à une époque tout le monde pensait que la terre était plate, l'était-elle pour autant ? (NB : ceci est, à vrai dire, un autre débat passionnant que j'évoquerais peut-être dans un prochain article).
Dans le cas du daltonien la science est tout de même de notre côté et affirme que c'est bleu. Mais la science n'est-elle pas une autre chose considérée comme acquise, définie et établie ? Chaque jour ou presque on découvre de nouvelles choses dans les sciences, et parfois elle remettent en cause des choses établies précédemment, nous sommes loin d'avoir tout décrypté.

"Tout est permis" signifie tout simplement que le monde est ce que nous en faisons. C'est une conséquence directe de "Rien n'est vrai".
Car si rien n'est vrai, je peux œuvrer, me battre, convaincre, construire un contexte où ce que je veux qui soit vrai le sera. Chacun d'entre nous a toute latitude, toute possibilité et tout pouvoir de faire changer les choses.

Cette doctrine est bien belle mais elle comporte des dangers. Car si tout est permis, le pire aussi. C'est pourquoi l'Homme à créé des contextes tels que la morale ou le cadre légal. On peut les renverser ou ne pas le faire, à nous de faire preuve de discernement.

En bref , ce crédo prône le dépassement de soi, mais vise surtout à responsabiliser chacun, car nous sommes tous acteurs de ce monde, et donc tous responsables de ce qu'il s'y passe.
Et il est bon de ne jamais l'oublier.

mardi 4 décembre 2012

Lettre ouverte à Claire Gallois

Bonjour,

Suite à ça, j'avais déjà voulu réagir, mais le site du point étant tellement bien fait, je n'avais pas pu. Qu'à cela ne tienne...
Mais suite à ça , en tant qu'adepte à la fois de jeux vidéos et de pensée raisonnée, je ne peux plus me taire.

Vous dénoncez ces méchants jeux vidéos des ténèbres qui pervertissent nos esprits, noble de votre part, mais vous semblez éluder une partie de la question...

Par exemple, vous citez des jeux "violents" et "dangereux", comme Call of Duty ou Warcraft, mais oubliez précautionneusement que par ailleurs il existe des jeux poétiques et sensibles, comme Ico ou Okami par exemple.

Premier oubli.

Vous dénoncez les méfaits, mais oubliez fort soigneusement de récentes études sérieuses sur les bienfaits.
Sans parler du jeu Foldit qui une fois mis entre les mains des joueurs, à permis de synthétiser une molécule nécessaire à un possible traitement contre le SIDA en seulement 2 semaines contre 15 ans de recherche scientifique.

Deuxième oubli.

Vous citez des commentaires à votre encontre, mais vous citez 2 commentaires "rageux" pour la centaine de commentaires plutôt raisonné que j'ai pu lire.

Troisième oubli.

Ce dernier est plus grave. Relayer et mettre en avant les commentaires déraisonnables (même les commentaires en votre faveur cités ne sont pas des plus positifs) n'est pas vraiment des plus correct.

Je ne suis ni à l'académie française, ni expert en sémantique, mais il me semble qu'éluder une partie de la vérité dans un article de presse, ça porte un nom en français...
Ah oui, manipulation médiatique.

Je passe sur les différents amalgames pour arriver au coeur même de votre second article, qui lui m'a réellement alarmé : Un jeu vidéo qui viole la convention de Genève ? Soyons sérieux...
Vous êtes venue cette fois bien plus armée puisque vous citez à l'appui des phases de jeu tirées de Warcraft et Call of Duty, fort bien joué, tellement que je me permet de citer d'autres œuvres :
Unthinkable, saw, human centipede, les oeuvres du marquis de Sade...Mais attendez, ce ne sont pas des jeux vidéos !
Une simple question me traverse l'esprit, auriez-vous déjà entendu parler du concept de fiction ?

Bref, ce blog se veut un blog de pensée globale et non d'actualité, alors globalisons :

Une arme n'est pas dangereuse, une voiture n'est pas dangereuse, un jeu n'est pas dangereux. Ce qui est dangereux c'est encore et toujours les gens qui les utilisent.

Toute addiction est dangereuse mais on peut être accroc à la cigarette, au chocolat, au pain, à l'adrénaline, à n'importe quoi.

On parle d'ignorance, mais l'ignorance pour moi ce n'est pas de ne pas savoir, mais d'accuser ce qu'on ne connait pas.

Les jeux vidéos sont comme les films, comme les livres, comme les gens, comme les chats...
Il y en a des bons, il y en a des mauvais, il y en a qui n'ont pas grand intérêt, il y en a des géniaux, et il y en a des violents.

Après cette série d'évidences que tout le monde oublie je conclurais ainsi :
Vous agitez fièrement votre liberté de parole, mais vous oubliez que la liberté d'expression vaut pour tout le monde, y compris pour les créateurs de jeux vidéos.

Et que l'auteur original de cette phrase me pardonne car je ne me souviens plus où je l'ai entendue (et vous me passerez sans nul doute l'expression car vous ne lirez probablement jamais cette lettre à la visibilité médiocre) :
La liberté d'expression c'est aussi parfois le droit de fermer sa gueule.

dimanche 2 décembre 2012