mardi 8 décembre 2015

A vos thés !

L'autre jour j'ai voté.

Ce n'était pas arrivé depuis longtemps, plusieurs années, pendant lesquelles j'ai un peu regretté de ne pas avoir participé du tout.

Alors j'ai pris mon courage à deux mains, je me suis inscrit et je suis allé voter.
Un petit pas pour l'homme, mais un grand bond pour la démocratie ? Ou pas...

Passons rapidement sur le fait que rien n'est fait pour inciter les gens à aller voter. La déclaration d'impôt, elle, arrive sans embuches dans la boite aux lettres ou la boite mail, mais un petit message disant "Vous n'êtes pas inscrits sur les listes électorales, pensez à le faire avant telle date", oulah non, trop compliqué...
Et puis pour commencer, quelle idée derrière le fait de devoir s'inscrire sur une liste pour pouvoir aller voter ?
Comme si ma carte d'identité ne constituait pas un accès suffisant.

Mais bon admettons, toujours est-il qu'aucune notification d'aucune sorte, il faut aller chercher toutes les informations soi-même, à commencer par à quoi servent les gens qu'on est sensé élire. Passons aussi sur le fait que le seul programme qu'il m'ait été donné de recevoir est celui du FN, et après on se demande pourquoi ils récoltent autant de votes...

Passons aussi sur le fait que je me sois pointé au mauvais bureau de vote parce-qu'il n'a pas non plus été jugé utile de me notifier du bureau de vote auquel je suis rattaché. Je suis enfin au bon endroit :

Je récupère ma carte d'électeur (que personne n'a jugé utile de m'envoyer non plus), j'attrape sans conviction les différentes listes et me rend dans l'isoloir. Ma résolution déjà quasi-définitive se concrétise alors à la vue de la quantité de noms qui défilent sous mes yeux et qui ne m'évoquent rien d'autre que de l'indifférence, et c'est avec une enveloppe vide que j'avance vers l'urne.

A voté...

Voilà, c'est fait, j'ai voté à nouveau, j'ai fait une grande avancée me dit une amie.
Pour ma part, je suis investi du même sentiment de vacuité que lors de mon premier, et pendant longtemps, dernier vote.
Second tour : je retournerai aux urnes. Pour devoir choisir entre voter pour quelqu'un que je n'aime pas pour éviter quelqu'un que j'aime encore moins, sachant que ni l'un ni l'autre ne feront avancer les choses, ou persister dans la voie du vote blanc, sachant qu'il ne gagnera jamais les élections.

Suis-je fier d'être retourné voter ? Oui
Ai-je le sentiment d'avoir fait mon devoir de citoyen ? Non.

Je ne tiens pas à faire l'apologie de l'abstention, mais je ne tiens pas plus à faire l'apologie du vote. On rabâche sans cesse que nos ancêtres se sont battus pour ça, qu'on a de la chance d'être en démocratie et d'avoir le droit de voter...
Mais vote ne veux pas dire démocratie. Je ne pense pas que nos ancêtres se soient battus pour que nous votions, résignés, pour un moindre mal.
Cette démocratie-là est morte il y'a bien longtemps, extrême droite ou pas.

Ouvrons les yeux

Le FN n'est pas la cause du mal, c'en est une conséquence. Et comme disait Coluche en plaisantant (à moitié) : "Si voter changeait quoi que ce soit, ça ferait longtemps que ça serait interdit".

Alors oui je vais continuer à aller voter, mais il en faudra bien plus pour me convaincre que c'est utile à la France et au Monde.

lundi 16 novembre 2015

La Terreur

Aujourd'hui, pas de jeu de mot dans le titre, pas de référence cachée, pas de nouveau concept.

Mais tout le monde sait de quoi, je parle. Si vous lisez cet article dans longtemps, nous sommes le 16 novembre 2015.
J'avais failli m'exprimer en Janvier déjà, mais je ne l'avais pas fait pour plusieurs raisons, qui seront d'ailleurs le cœur de mon propos.

On le sait aujourd'hui, le but des terroristes c'est d'inspirer la peur, c'est pour cela qu'il ne faut pas y céder.

J'ai peur évidemment, je n'ai pas envie de me faire trouer la peau, comme ça, pour rien. Mais ce n'est pas ce que je crains le plus.
Bien-sûr, je n'arrive pas à comprendre comment de telles choses peuvent arriver, comment la cause peut entrainer la conséquence, comment il existe des humains capables de faire ça pour ces raisons, et comme tout ce qu'on ne comprends pas, ça fait peur.

Mais pour horribles que soient les événements, ils servent surtout à amorcer, ou plutôt alimenter un processus effrayant.
J'ai peur du monde de demain, de comment les choses vont évoluer, mais même si une guerre ouverte éclatait, le Monde s'en relèverait, et si je dois mourir dans le processus, qu'il en soit ainsi.

Mais je crains vraiment l'inévitable shitstorm qui va déferler à la télé, à la radio, dans la presse et surtout sur les réseaux sociaux.
Je crains qu'il soit véritablement inévitable.
Amalgames, insultes raciales, messages de haines divers vont fuser, mais je crains tout autant les oppositions à ces messages.

Je crains la récupération politique, médiatique, communautaire...
Je crains le détournement de bons sentiments.

Je crains que des événements ne cristallisent un mal plus pernicieux encore, ne révèlent que plus notre incapacité à gérer le monde que nous avons nous-même construit.
Le guerre contre le terrorisme est une guerre d'ignorance, de préjugés et d'incompréhension. Une guerre issue d'une vision pervertie du profit et des idéaux. C'est une guerre qui se joue à la fois arme et souris à la main, dans le claquement des fusils mitrailleurs comme dans celui des touches du clavier.
C'est une guerre psychologique que nous choisissons actuellement de perdre en voulant trop la gagner.

Enfin, je crains d'ajouter moi-même une pierre à l'édifice que je dénonce.

mercredi 28 octobre 2015

Lucie fais rien

C'est marrant les amalgames quand même...

Par exemple on dit souvent que le métal c'est satanique, mais les vrais sataniques ça existe vraiment ? Enfin bien-sûr que ça existe, mais il doit y en avoir assez peu au final, non ?

Quoi qu'il en soit j'écoute du métal, mais je ne suis pas satanique, je ne suis même pas croyant !
Mais si je l'étais, peut-être bien que je serai Luciférien.

Je peux comprendre que le principe monothéiste ait besoin d'une unité de représentation de l'antagoniste, mais je trouve ça triste que la tradition chrétienne ait assimilé complètement Lucifer à Satan.
Pour moi ils représentent bien deux principes différents.

Je replante le décor pour ceux qui ne sont pas familiers avec le contexte : On est au début du monde, tout va bien, tout est beau, tout est bien, et...on se fait un peu chier.
Dieu il est tout tranquille avec son armée d'anges et il gère sa petite affaire peinard.
Seulement parmi les anges, certains ne sont pas d'accord avec ça et une rébellion finit par éclater.
Là selon les textes, elle est menée par Satan alias Lucifer, Azazel, ou encore Crono et Aion (référence cachée). Le rébellion foire, les anges rebelles sont expulsés du Paradis, s'écrasent la tronche par terre et leur chef fonde l'Enfer et devient le Diable.

Dans ma version à moi, les rebelles sont menés par Lucifer ET Satan. Satan est bien le chef de la rébellion, mais Lucifer en est le symbole, l'inspiration, le meneur.

Mais vous devez vous demander ce qu'il y'a de si cool à ça.

Disons que Dieu représente l'ordre, la morale, la discipline...en un mot, l'establishment comme disent les américains. Il est nécessaire, mais pour qu'il fonctionne, un maximum d'uniformité est aussi requise.
Ceci admis, les rebelles représentent donc naturellement, en plus du chaos et d'un tas de trucs mauvais, le libre arbitre, l'individualité, en un mot : la liberté.

Lucifer signifie "porteur de lumière". C'est même l'un des noms attribués à Jésus lors son arrivée !
L'étymologie se Satan est plus complexe, mais on le rapproche souvent du concept de dévier, d'opposer, voire de diffamer.

Comme souvent, étymologie en apprend beaucoup sur les idées. On voit bien ici que Satan représente plutôt le principe d'opposition fondé sur la prise de pouvoir, là où Lucifer inspire simplement à ne pas suivre aveuglément l’establishment sans en questionner les principes.

Toujours dans ma version, une fois les anges rebelles vaincus, c'est Satan qui devient le Diable, tandis que Lucifer retourne vaquer à d'autres occupations.
Une fois n'est pas coutume (ironie) je vais me fendre d'une petite analogie foireuse.

Si on compare la rébellion des anges à la révolution cubaine, Lucifer serait Che Guevara. Il est un inspirateur, un symbole, et bien qu'il soit concrètement un terroriste, il dispose d'une aura incroyable et a ultimement permis de faire avancer les choses, car il a agi par conviction. De fait, Satan serait plutôt Fidel Castro.
Une fois la révolution achevée (avec succès dans leur cas), Castro a mis en place un nouveau gouvernement. Guevara a pris temporairement place dans ce gouvernement avant de le quitter pour rejoindre une nouvelle rébellion ailleurs.

Le fait est que le Che est passé à la postérité globalement plutôt comme un héros, et Castro globalement plutôt comme un dictateur.

Quittons l'analogie boiteuse et revenons à la valeur symbolique et "scénaristique" de nos chers anges rebelles, car nous arrivons à un point important.
Satan a mis en place un contre-establishment, qui est lui-même un establishment, c'est bien là le point qui me dérange.
Lucifer représente un principe et non une institution. Il a pris position contre l'establishment de Dieu pour en critiquer certains principes, mais pas forcément pour établir quelque chose allant à son encontre.

Il ne devrait pas y avoir deux establishment, ni besoin de choisir entre les deux. Un contre-establishment devrait avoir vocation à remettre en question l'establishment pour le faire évoluer et l'améliorer, non pour simplement s'y opposer. Il est parfois nécessaire de le renverser et le remplacer intégralement, mais pas de lui proposer une alternative.

Pour moi il n'y rien de pire que l'anti-conformisme qui est un conformisme. Ce sont des choses auxquelles on assiste bien trop souvent aujourd'hui, dans le domaine social bien-sûr, mais aussi technologique (*tousse tousse* Apple *tousse*) et autres.
Personnellement je n'ai pas peur d'appeler ça de l'anti-progressisme.

Bref, tout ça pour dire que le métal n'est pas satanique du tout, il est luciférien.

lundi 28 septembre 2015

Trop bon, troquons !

On me reproche souvent d'être trop gentil.

Mais sérieusement, en vrai, c'est possible d'être trop gentil ?
Je veux dire...on peut avoir trop d'une qualité ?

Moi quand on me dit que je suis trop gentil c'est comme si on me disait...
"Nan... prends pas cette voiture, elle est trop fiable"
ou...
"Les côtelettes, j'en mange plus c'est trop savoureux"
("sans déconner, vous savez pas ce que ça veux dire savoureux ?" (comprenne qui comprendra))

 Bref ça n'a aucun sens.

Alors, pour changer, je me suis mis à réfléchir sur le sujet : 

Et la conclusion est...comme trop souvent...triste.
Il semblerait qu'on vive dans un monde où les valeurs morales les plus élémentaires sont perçues comme des entraves.
Que l'on soit clair, stricto sensus, c'en sont, Mais par entrave, j'entends entraves à notre développement et notre épanouissement.

Je sens bien que vous ne la voyez pas la contradiction là...je reformule plus simplement, donc.

Avoir de la morale nous rend malheureux.

N'étant plus à une dénégation près, voilà une nouvelle chose que je ne puis accepter.
Et n'étant plus à une théorie bancale près, voici mon avis sur comment on a pu en arriver là : 

On parle souvent de montée de l'individualisme, ça doit bien venir de quelque part tout de même !
On met souvent en cause une dérive du capitalisme. Il est vrai que la constante adéquation risque/profit nécessaire dans le domaine professionnel doit forcément, poussée à son paroxysme comme elle l'est désormais, affecter le domaine personnel.
Mais j'ai plus simple, mais surtout plus bête à proposer.

J'ai l'impression...que les valeurs morales sont soit utilisées à des mauvaises fins *tousse tousse* religion *tousse tousse*, soit tout simplement défendues par des imbéciles.
Tous ça réunis fait que on a l'impression que ce sont des valeurs dépassées et inutiles qui ne sont que de simples poids à notre évolution en tant qu'individu, voire même en temps qu'espèce.

Alors qu'en vérité c'est tout le contraire ! Rappelons-nous pourquoi ces valeurs existent au départ. De la même manière que les lois, ce sont des choses faites pour protéger les gens et faire en sorte qu'ils vivent tous en bonne intelligence.

Les lois, c'est facile, si on ne les suis pas on encoure des sanctions, mais si je fais quelque chose de moralement répréhensible, mais de légal, qui va m'en empêcher hein ? (è_é ) HEIN ? \(èoé )/

Eh bien rien si ce n'est semer le haine et donc la récolter.

Car s'il y'a bien une chose dont je suis sûr, c'est que l'amour appelle l'amour, mais surtout que la haine appelle la haine.

Je ne pense pas être trop gentil, je pense à peine être gentil... j'agis juste en permanence de la manière dont je pense qu'un Humain digne devrait agir, ni plus ni moins.

Croyez-le ou pas, mais les gens y sont réceptifs. Bien-sûr des fois il font des choses qui m'énervent, me révoltent, m'attristent ou me blessent, mais jamais je n'ai été trahis.
Peut-être pensez-vous que j'ai simplement eu de la chance, mais vu le nombre de personnes que je connais et dont je revendique me sentir proche, j'estime que presque 30 ans de chance d'affilée, statistiquement, ça ne tient pas debout.

A bon entendeur...

mercredi 17 juin 2015

Somehow precious

On a coutume de dire qu'on ne se rend compte de ce qu'on a que quand on le perd.
Pour ma part, je ne dirai pas que c'est faux, mais je vois les choses un peu différemment :

La plupart du temps, on a plutôt bien conscience de ce qu'on a, mais pas de ce qu'on doit faire pour le garder.
Ainsi, des choses pour lesquelles il a fallu se battre parfois très fort, sont facilement considérées comme acquises, et on perd l'habitude de se battre pour elles.

Et on finit inévitablement par perdre même ce qui nous est le plus précieux.

Inévitablement ?

Voilà bien la question qui me hante.

Je suis d'accord avec le concept d'impermanence de Bouddha, comme quoi rien ne dure toujours, qu'il est donc naturel que des choses disparaissent, et que l'accepter est l'une des clé du bonheur.
Je suis d'accord avec Epictete, expliquant que certaines choses dépendent de nous et d'autres non, et que ce qui ne dépend pas de nous ne doit pas nous atteindre.

Tout ceci, je le conçois et même, je le défend.

Mais cela veut-il dire que l'on ne doit pas se battre pour ce qui nous est précieux ?
Peut-on empêcher sa perte ?
Ce qui a été perdu peut-il être récupéré ?

J'aimerais vraiment pouvoir répondre à ces questions, mais je vais devoir me contenter du mérite de les poser.

J'ai toujours pensé qu'avec une force de volonté suffisante on pouvait tout surpasser, ou presque.
Et c'est bien ce "ou presque", cette marge d'erreur qui fait toute la différence. Laisser tomber, lâcher prise est sans doute nécessaire, mais comment savoir quand il est trop tard ?

Beaucoup de questions et si peu de réponses mais bon...c'est un blog qui sert à rien après tout !

lundi 25 mai 2015

Lib RT

Vous l'avez peut-être déjà remarqué, je suis souvent en avance sur mes idées mais en retard sur mes pratiques. Ou peut-être l'inverse, la frontière entre l'avance et le retard étant mince, de par la nature cyclique des choses.

Mais là n'est pas la question.

 Il se trouve que je viens, 10 ans après tout le monde, d'achever la lecture du célèbre manga GTO. Il va sans dire qu'il s'agit d'une œuvre majeure et je pourrais noircir un nombre incalculable de pages virtuelles avant d'avoir fini de parler de toutes les valeurs qu'elle véhicule et de toutes les choses qu'elle dénonce :
Abnégation, confiance en soi, pardon, solidarité, d'un côté ; violence, perversion, désespoir de la jeunesse se sentant abandonnée par des adultes de plus en plus démissionnaires de l'autre.

Comme vous le voyez les sujets sont vastes.
Mais en toile de fond, deux thèmes sont récurrents et me tiennent moi-même particulièrement à cœur : assumer ses actes et la pression sociale.

C'est ce deuxième thème qui va nous intéresser aujourd'hui, car je l'associe à un concept on ne peut plus tendance : la liberté.

Quel rapport me diriez-vous ? J'y viens...
Déjà pour plomber l'ambiance dès le début, j'ai deux théories sur la liberté :
Soit elle n'existe pas, soit elle est morte depuis bien longtemps.

C'est un peu rude n'est-ce pas ?

Commençons pas la définition, qu'on ira chercher du côté de l'académie française, tant qu'à faire.

"LIBERTÉ se dit souvent par opposition à Servitude, et signifie, L'état d'une personne de condition libre.
Il se dit aussi par opposition à Captivité.
Il se dit encore par opposition à Contrainte.
Il signifie aussi, Indépendance de caractère, d'état, de conduite. 
Il signifie également, L'état d'un cœur libre, exempt de passion
ou simplement Liberté, Franchise, hardiesse."

Bon ok, c'est loin d'être simple, mais comme ça brûle-pourpoint, l'un d'entre vous est, ou a déjà été libre d'après ces définitions ?

Ponctuellement, ou relativement à certains paramètres, sans doute, mais en général, ça m'étonnerai.

Partons donc des bases : n'importe quoi sur terre, vivant ou non, est au moins soumis aux contraintes physiques de base : loi de conservation de la masse, les 3 lois de Newton, etc...

Étant entendu que la liberté totale n'existe pas (sur terre du moins), je ne suis quand même pas non plus trop vache, je vais ignorer ces contraintes basiques.
Du côté du vivant, une contrainte fondamentale viens s'ajouter : la survie.

Je veux bien aussi ignorer cette contrainte s'il le faut, mais même dans le règne animal, une fois retiré les actions en lien plus ou moins direct avec les deux pulsions fondamentales ; survie de l'individu (instinct de conservation) et survie de l'espèce (instinct de procréation), il ne reste pas tant que ça de temps "libre".

D'autant que, mine de rien, beaucoup d'animaux sont soumis à d'autres contraintes dues à leur structure sociale.

Vous voyez qu'on y viens...

Parce-qu'en terme de contrainte sociale, l'être humain se pose comme un maître.
N'étant pas fondamentalement anarchiste non plus, je peux facilement ignorer les contraintes dues à la morale (autre sujet pourtant épineux...), les bases de la vie en société, voire même s'il le faut le cadre légal dans son intégralité et admettre qu'en dehors de tout cela on puisse être "libre".
(même si depuis la liberté totale, on a ignoré quand même beaucoup de contraintes vous en conviendrez).

Et bien même cette dernière once de liberté à laquelle nous avons pourtant droit, nous choisissons délibérément de nous la retirer à nous-mêmes !

C'est l'essence même de la pression sociale.

On est libre d'avoir la coiffure, l'habillement, le travail, la sexualité, la vie qu'on veut, mais malgré tout on ressent je ne sais quel besoin maladif de créer des cases, de s'y mettre et de persécuter ceux qui en sortent.

Entendons-nous bien, je ne prétends pas être un modèle d'ouverture et de tolérance, il y'a des choses moi-aussi qui me choquent, me dérangent, voire même d'autres que je juge...
Mais je ne peux pas m'empêcher de me demander pourquoi.

On met en place des dress-codes, des canons de beauté, tel poids, telle taille, on s'impose des règles et des comportements qui n'ont pas lieu d'être, on vit dans l'obsession des chiffres...
Pour en revenir à GTO ce qui reviens souviens c'est : "un enseignant ne peut pas faire ceci, un enseignant ne doit pas dire cela, il ne doit pas se comporter de telle manière, il ne doit pas ressembler à ça, un diplômé d'une université de 3e zone ne doit pas donner son avis..."
La vie personnelle des personnages brise leur vie professionnelle et sociale, et c'est bien le plus grand drame que d'être brisé non pas par nos actes, mais par le regard qu'en ont les autres.

Certes, la pression sociale n'est pas neuve, il fut même des époques où elle était sans doute plus rude qu'aujourd'hui, mais entre temps nous avons subi une révolution culturelle, sociale, et même sexuelle à la fin des années 60, qu'en reste-t-il ?

On vit dans un monde où un homme se coupe les cheveux pour trouver du travail, où une femme n'ose pas sortir dans la rue en jupe, où les modèles sont des bimbos et des éphèbes écervelés, où le mot "régime" est en couverture de tous les magazines, où la sacro-sainte liberté d'expression est à deux vitesses et nous en sommes les seuls responsables, on trouve cela normal ?
Je ne peux m'y résoudre.

Nous ne sommes pas définis par nos diplômes, notre héritage, notre fortune, notre rang social, et certainement pas par notre poids, notre taille, nos habits ou la couleur de nos cheveux.
Nous sommes ce que nous faisons et ce que nous avons la volonté d'entreprendre, indépendamment que ce que nous dicte la société. Nous sommes humains !

Chacun est prompt à invoquer la liberté, à clamer la défendre, tout autant qu'il est à la sacrifier au profit de la sécurité, ou à l'enterrer sous des idoles illusoires que nous érigeons nous-mêmes.

Alors jusqu'à ce que nous ayons le droit d'être nous-mêmes dans les yeux des autres, ne me parlez plus de liberté.