dimanche 1 décembre 2013

La Vérité est Ailleurs

J'ai toujours été intrigué par cette phrase : "La Vérité est Ailleurs" (ou "The Truth is Out There" pour les puristes). Car outre le fait que la phrase elle-même est un vecteur poétique intéressant, un fort vecteur Métaphysique, qu'elle nous rappelle notre enfance devant X-Files et qu'elle soit le titre d'une très bonne chanson de Sonata Arctica, elle est avant tout complètement fausse.
Car comme nous allons le voir, il n'y a d'après moi ni Vérité, ni Ailleurs :

Il n'y a pas une Vérité, mais des vérités. Et l'ensemble de ces vérités s'appelle le Monde. L'ensemble des mensonges lui, s'appelle la Vie.

Avant d'aller plus loin, il est nécessaire de poser quelques définitions :

Ce que j'appelle "Monde" est tout ce qui existe dans lequel nous, ou les entités que nous pouvons concevoir, peuvent évoluer. L'Univers, pour les scientifiques, la somme de tous les mondes possibles pour les scientifiques avant-gardistes, le "cosmos" pour les spiritualistes, le Multivers pour les "geeks", les USA pour les Américains, etc...

Ce que j'appelle "Vie" n'est pas la vie dans le sens "la chose qui fait que nous sommes vivants", mais plutôt la vie que l'on mène (ce qui est incohérent avec le fait de l'orthographier avec une majuscule, mais c'est beaucoup plus classe comme ça :p).

Ce n'est donc pas le fait d'être vivant, car cette vie là fait partie du Monde, donc cette vie est une des vérités.
Comme le dit une doctrine japonaise, "Zenbu wa Ichi. Ichi wa Zenbu" (Tout est Un. Un est Tout). Le Tout, c'est le Monde. Le Un c'est Moi (ou vous, mais là c'est moi qui parle). Je fait donc partie du Monde, et le Monde fait partie de Moi. C'est là le fait d'être vivant.

Cependant, la vie que l'on mène (que j'appelle ici Vie, je rappelle...) ne fait elle, pas partie du Monde.
Car c'est le monde qui choisit de nous donner vie, mais une fois nés, c'est nous qui choisissons notre Vie.
Au final, grandir n'est rien d'autre que broder un tissu de mensonge, et vivre essayer de le transformer en vérité. Pourquoi ? Parce-que par le simple fait des rester en vie, on va devoir bouleverser les règles du Monde.

Par exemple un animal, pour rester en vie, devra forcément détruire d'autres vies (Oui même les herbivores, une plante c'est vivant). Ce qui équivaut à mon sens, à imposer une règle allant à l'encontre directe de la règle que l'entité qu'il va détruire va elle-même tenter d'imposer.
Pour l'Homme, n'en parlons pas, il ne cesse de modifier son environnement pour lui imposer ses propres règles.

Si vous avez bien compris ma définition de Monde, vous avez remarqué que plusieurs vérités contradictoires peuvent y exister. Quelle est donc la différence entre deux vérités contradictoires et un mensonge ?
C'est très simple :
Deux vérités contradictoires peuvent de superposer, elles ne s'annulent pas l'une l'autre. Il s'agit juste de deux chemins différents.
Un mensonge lui, doit par sa simple nature annihiler soit une vérité, soit un autre mensonge pour exister.

Par exemple une demoiselle s'extasiant de la beauté de Robert Pattinson, tandis que moi je le trouve franchement moche, ce sont deux vérités contradictoires.
Par contre quand j'engloutis une délicieuse pomme, c'est clairement le mensonge de moi souhaitant me rassasier qui a annihilié le mensonge de la pomme ayant été très certainement animée d'une quelconque forme de désir de rester en vie.

Beaucoup d'enseignements bouddhistes disent en substance qu'il faut prendre conscience que nous sommes une partie d'un tout, qu'il s'écoule en nous et que nous devons pour être heureux vivre en harmonie avec. Certaines interprétations de la Genèse s'en approchent. Ceci équivaut dans mon système à réduire au maximum les mensonges et à être conscients quand nous en usons. Et si il y a une Vérité, elle est aussi simple que cela et elle n'est pas Ailleurs, elle est dans le Monde, elle est en Nous.

mercredi 30 octobre 2013

La République relative

Une fois n'est pas coutume, ça va parler un peu de politique. Si on veut...

Car vous n'avez pas pu le manquer, en ce moment il n'y en a que pour les difficultés du gouvernement.

Déjà, ça me fait marrer.
Non pas par animosité pour notre gouvernement, mais parce-que ça calme les ahuris qui croyaient encore que sous prétexte que c'était la gauche, dès le lendemain, les fleurs allaient repousser et le trou dans la couche d'ozone se refermer...car comme disait Coluche : "Si voter changeait quelque chose, ça ferait longtemps que ça serait interdit".

Ceci étant, ces faits finalement banals m'ont fait penser à quelque chose.
En France on est très friands de ce qu'on appelle l'Etat Providence, c'est-à-dire qu'on attends tout de l'Etat, qu'il s'occupe de tout, et qu'il règle tous les problèmes. En conséquence, l'Etat se sent obligé de se mêler de tout, y compris ce avec quoi il n'a à priori aucun rapport.

En y réfléchissant, j'ai découvert que notre bonne vieille Ve République marque des similitudes avec notre non moins vieille monarchie absolue, tout en s'y opposant évidemment.
C'est pourquoi je lui donne le nom très arbitraire de République relative (quoi que ça veuille dire).
J'explique le principe :

La monarchie absolue repose par essence sur le fait que les pouvoirs soient concentrés en un seul homme. En des temps reculés où Darwin n'a pas fait son chemin, on avait donc facile de rapprocher le souverain de Dieu, et nombre d'entre eux étaient tenus pour avoir des pouvoirs quasi-divins.
En conséquence, j'imagine qu'on attribuait beaucoup de faits quotidiens au Roi :
Il fait beau c'est grâce au Roi, les pluies qui vont sauver nos récoltes arrivent, c'est grâce au Roi, etc...
(Il est à noter que je n'y connais rien dans ces périodes de l'histoire alors si je dis des conneries...d'une part c'est normal et d'autre part ce n'est ni la 1ere, ni la dernière fois xD )

De nos jours par contre, il existe donc comme je l'ai dit l'Etat providence, concept quelque peu similaire mais qui se manifeste différemment. C'est-à-dire qu'aujourd'hui, tout est de la faute du Président (ou du gouvernement, mais j'utiliserai le terme Président), car comme le disait (encore) Coluche : "les français, ils se plaignent toujours du Président, alors que c'est jamais le même...c'est bien de la mauvaise foi !".

Donc pour continuer l'analogie, en 2013 ça serait plutôt : il pleut c'est la faute du président, on crève de chaud c'est la faute du président. (exagérer, moi ? Jamais...)
Et ce sans raison, car nous sommes bien loin de lui conférer un quelconque pouvoir (divin j'entends...)

Bref, je ne dis pas que la France n'a pas évolué socialement, je pense simplement que les mentalités ne sont pas si éloignées de ce qu'elles étaient...

dimanche 8 septembre 2013

Qui casse

J'ai dernièrement vu Kick-Ass et Kick-Ass 2 à la suite, et c'était puissant, plus que je n'aurais pu le croire.
Et ça m'a vraiment donné à réfléchir.

C'était puissant car plus que jamais ça parlait de ce qu'on peut faire pour changer les choses et des conséquences de chacun de nos actes.

Et ça m'a donné à réfléchir car on ne peut pas se cacher que le monde va mal, enfin surtout que la société va mal, mais personne ne fait rien.
Je ne juge personne hein, je n'en fait pas plus, mais voilà il faut se rendre à l'évidence, personne ne fait rien.

Aujourd'hui l'ignorance n'est plus une excuse valable : on sait la dictature des instances financières, on sait qui fait les marges qui maintiennent, les prix au plus haut sur les produits alimentaires ou sur l'essence, il devient impossible de l'ignorer.

Et je ne parle pas des "idoles" d'aujourd'hui et des archétypes douteux de "personnages" qu'on glorifie à outrance (tellement représentatif...).

Et pourtant, aujourd'hui s'indigner et réagir c'est faire une pétition contre Ben Affleck en Batman, troller sur la XBox One ou râler sur la fin de Mass Effect 3...

...Ou manifester contre le mariage pour tous (typiquement le genre de truc qui améliore la vie de certains et ne change rien à la vie des autres, vachement un sujet pour descendre dans la rue...)

Et le pire, c'est que quand on obtient "gain de cause" on est tout heureux et remplis du sentiment d'avoir été entendus et d'avoir fait bouger les choses.
Donc désolé pour ceux qui ont fait changer la fin de Mass Effect 3 ou revenir en arrière Microsoft sur leur dernière console, ça ne sert à rien, ça n'a rien d'une victoire. C'est de la poudre aux yeux, rien de plus. Et n'imaginez surtout pas avoir été entendus pour ça.
J'insiste, même si Ben Affleck n'endossait pas le costume du chevalier noir, aussi incroyable que ça puisse paraitre ça ne rendrait pas le monde meilleur (au mieux, ça le rendrait juste pas pire)...


Mais alors que faire ?
Eh bien je n'en sais absolument rien !
On ne peut pas changer le monde comme ça en claquant des doigts, ça parait impossible et dangereux (et inutile ?) de mener une révolution, on a juste l'impression de ne rien pouvoir faire.

Mais avant de courir il faut savoir marcher, et avant de marcher il faut savoir se tenir debout.
Donc pour commencer il faut déjà se poser la question. Car si nous ne le faisons pas, qui le fera ?
L'Etat ?
Les multinationales?
Les ONG ?

Il faut nous mettre devant le fait accompli, il n'y a que nous sur cette affaire, et nous sommes tous concernés.
Le capitalisme, je rappelle, c'est la loi de l'offre et de la demande : Ce qui veut dire que le monde que nous avons aujourd'hui, l'offre qu'on nous propose, c'est nous qui l'avons demandée.

Donc si chacun d'entre nous pouvais déjà y penser, on arriverait peut-être à quelque chose. Non, c'est plutôt une condition nécessaire pour qu'on arrive à quelque chose. Après si tout le monde y réfléchit on trouvera peut-être un truc je n'en sais rien moi. Mais si on se ne pose même pas la question, personne le fera et rien de changera.

Ce qu'il faut je pense, c'est réfléchir comme si on était seul, et agir sans oublier qu'on ne l'est pas.
Voilà c'était facile à dire, on n'est pas plus avancés, mais il faut bien démarrer par quelque chose.

dimanche 1 septembre 2013

The Patriots

Vous l'aurez compris, j'ai des idées sur tout...mais j'ai surtout des idées. Le schéma est toujours le même :
Observation > constatation > hypothèse > étude des mises en pratique possibles.
Je vais vous en livrer un bon exemple, mais accrochez-vous celui-là frôle le génie :

Je ne sais pas si vous l'avez remarqué, mais à n'importe quelle époque de l'année et à n'importe quel endroit, il y a toujours énormément de néerlandais en vacances. Un esprit curieux peut donc être amené à penser à quelle pourrait être la spécificité des Pays-Bas pour en arriver à un tel état de fait.
Après lourde réflexion une seule possibilité s'est imposée : Il y a deux fois plus de néerlandais que ne le permet le pays. Pour gérer ce cas, chaque logement est partagé entre deux familles, et une permutation est effectuée, de telle sorte qu'une famille occupe le logement six mois de l'année pendant que l'autre est en vacances à l'étranger, et l'inverse les six autres mois.

Cependant vous connaissez la situation économique mondiale aussi bien que moi et vous demandez donc "mais comment peut-on se permettre d'être en vacances six mois de l'année durant ?"
Là encore, une réflexion approfondie ne laisse qu'une seule option :


Qui dit deux fois plus de monde, dit deux fois plus d’impôts, de cotisations sociales etc. Tandis que la moitié seulement habitant le pays à un instant T, il n'est nécessaire d'entretenir les infrastructures que pour la moitié des cotisants. Ceci dégage donc des revenus supplémentaires pour l'état, ce qui lui permet de prendre en charge lui-même les loyers et l'entretien des logements et éventuellement fournir des "aides aux vacances". D'autant plus que vous l'avez peut-être remarqué, mais les néerlandais lors de leur séjours apportent toujours des glacières remplies à ras-bord de denrées pour toute la durée du séjour et ne consomment que très rarement sur place. Pour la simple et bonne raison qu'il préfèrent consommer dans leur pays pour alimenter durablement le "système de permutation des logements" et ainsi conserver leur 6 mois de vacances.

Bon évidemment, quelques recherches montrent facilement que les Pays-Bas n'ont adopté aucun système de ce genre. La théorie est cependant tellement cohérente que cela donne envie de l'essayer. J'ai donc ressorti une de mes vieilles idées pouvant se combiner à cette nouvelle :
Depuis le temps que je dis que les belges au lieu de se taper dessus devraient donner la Wallonie, et la France les Ardennes afin de former un nouveau pays à eux deux, c'est l'occasion en or d'y tester le "système de permutation des logements".
Ce pays, pour des raisons que je ne vous ferai pas l'affront de détailler pourrait d'ailleurs se prénommer "Groland" et ainsi être habilement sponsorisé, permettant ainsi de récolter les fonds nécessaires à son établissement.

Comme quoi quand on se donne la peine de réfléchir un peu, on trouve des solutions à tout.

mercredi 19 juin 2013

La solitude, ça (n')existe (pas)

Les plus "cultivés" d'entre vous auront reconnu, habilement (non) dissimulée, une chanson de Gilbert Bécaud. Les autres...ben maintenant vous êtes au courant :D.
La solitude, ça n'existe pas donc, voilà bien ce que je me disais quand j'étais plus jeune, ou comme j'aimais à le dire "on ne peut pas être plusieurs à être tout seul".
Disons que depuis j'ai sensiblement changé d'avis...
La solitude en fait elle existe, mais juste dans notre tête (donc elle n'existe pas, mais elle existe quand même...bref c'est un autre débat) :
Au début, tu ne la vois pas, elle fait partie du paysage, tu n'en a rien à faire, ce n'est pas ton problème. Puis tu remarques qu'elle est là, mais tu t'en fous toujours, tu ne la regarde pas, tu ne lui parle pas.
Puis à force de l'avoir sous le nez tous les jours, tu commences à la remarquer de plus en plus. Et un jour, tu lui fais un signe de la main, comme ça par politesse parce-que tu la voies tous les jours.
Puis quelques temps après, tu lui dis bonjour, et à partir de ce moment elle ne te lâche plus.

Mais à quoi ça ressemble la solitude ?
La solitude c'est un mec (oui je trouve que ça marche mieux avec un mec, mais ça peut être une fille ça n'a pas d'importance) qui te suis partout et qui en permanence te dis que t'es nul, que t'es un raté et que personne ne veut de toi.
Là encore au début t'en a rien à faire, tu n'écoutes même pas, ça te fait marrer. Puis à force de l'entendre tous les jours, tu finis par écouter ce qu'il dit, puis à y accorder de l'importance.
Alors c'est vrai, quand il y a du monde autour de toi, quand tu es concentré sur quelque chose, tu ne l'entends pas trop. Mais quand tu es tout seul dans ton lit, tu n'entends que lui.
Alors au bout d'un moment tu es prêt à n'importe quoi pour lui faire fermer sa gueule au mec, pour lui prouver qu'il a tord. Et tu ne fais que des conneries, et tu y crois à fond en tes conneries.

Et au bout d'un moment si tu as de la chance tu rencontres une personne, qui fait fermer sa gueule au mec rien qu'en étant à côté de toi, sans que tu aies besoin de la toucher ou de l'embrasser ou quoi que ce soit.
J'ai été tenté d'appeler ça le "véritable amour" mais je ne suis plus très sûr maintenant...

En résumé, la solitude peut se supprimer par volonté, mais il faut vraiment être très costaud.

C'est peut-être une notion intimement liée à notre nature humaine, car il y a toujours des choses devant lesquelles nous serons seuls, je citerai simplement Jacques Brel :
"Mais 2 millions de rires, n'empêchent que dans la glace...on se retrouve...seul" ♪ (Seul)
et Iron Maiden  :
"Empty flesh and hollow bones, make pacts of love, but die alone" ♫ (Starblind)

Mais rassurez-vous, aussi paradoxal que ça puisse paraître, vous n'êtes pas tout seul à être tout seul.

dimanche 16 juin 2013

Le changement, c'est demain !

Contrairement à ce que ce titre racoleur peut laisser à penser, je ne vais pas du tout parler de politique, puisque je vais parler de changement. Le vrai, celui qui fait peur. Car c'est bien mon propos ici : la peur du changement.

Ne faites pas trop les malins, on a tous ou presque peur du changement, c'est dans notre nature d'humain.
On a peur, de vieillir, de mourir, de perdre la santé, de perdre notre amour, etc...ça c'est pour les exemples les plus probants (Personnellement, j'ai même peur de changer de brosse à dents XD)
De manière générale on a tendance à vouloir cristalliser les bons moments pour les figer dans le temps et qu'ils durent, tandis que les mauvais moments, on les repousse. Ce n'est donc pas exactement du changement dont nous avons peur, mais bel et bien de la souffrance.

Là où le changement et la souffrance sont liés, c'est que le changement induit nécessairement une notion d'inconnu. Comme on dit (et je le dis moi-même bien assez) "on sait ce qu'on perd, mais on ne sait pas ce qu'on gagne". Par conséquent, rien n'indique que la nouvelle situation n'apportera pas plus de souffrance que l'ancienne, d'où l'appréhension.

Effrayant n'est-ce pas ?
Mais ne vous inquiétez pas, ça peut l'être encore plus.

Car au-delà (voyez ça fait peur ça parle d'au-delà déjà...) de cette fuite de la souffrance peut s'ajouter un autre sentiment : la nostalgie.
Ne vous-êtes vous jamais dit "les choses ne seront plus jamais comme avant ..." ? Ce simple commentaire empreint de nostalgie s'impose souvent d'un coup dans notre esprit, et nous le plombe salement.
Car même si la prochaine situation est dix fois meilleure que la précédente, elle n'en est pas moins différente et nous avons tendance (systématiquement personnellement...) à éprouver une forme de regret pour la situation moisie du passé.
Comment donc laisser s'échapper une partie de sa vie, de ce que nous sommes ? Comment rester sans broncher quand une partie de nous, si minime soit-elle, s'éteint définitivement ?
J'en sais rien moi xD (vous avez vraiment cru que j'allais répondre avouez).
Et bien je vais répondre quand même, enfin en partie.
Il parait qu'il faut juste accepter : le changement fait partie de la vie. C'est même ce qui en fait la beauté.
Ouais d'accord, ça je gère, par exemple je n'ai pas peur de mourir, et je pense même que c'est parce-qu'on meurt qu'on doit avoir envie de vivre.
Mais pour le reste l'acceptation pure et simple finit plus par s'imposer que par être naturelle.

Donc je n'ai pas de recette miracle, alors démerdez-vous avec ça XD

Et vous voulez savoir la meilleure ? Il parait qu'il y'a des gens qui n'ont pas peur du changement. Je ne sais pas vous, mais moi je n'y crois pas...

dimanche 17 mars 2013

What is love ?

Baby don't hurt me...don't hurt me...no more

Ahem désolé j'étais obligé ^^".

Bref j'ai décidé de m'attaquer au problème le plus épineux de l'Univers : l'Amour.

Bon déjà pour commencer il y a d'innombrables formes d'Amour. L'Amour maternel, filial, fraternel, l'Amour de la musique...L'Amitié véritable est elle-même une forme d'Amour.

Mais mon sujet sera principalement l'Amour qu'on connait sous ce nom, le truc guimauve qui dégouline (radio clichééééés ♪).

Plus sérieusement l'Amour est l'une des choses les plus difficiles à définir, puisque qu'on se méprend nous-mêmes fort souvent sur sa nature véritable. Si nature véritable il y a. Car il s'agit plutôt d'en comprendre la manifestation unique qu'il imprime en chacun de nous

Pour moi l'amour est la concrétisation de deux généralités concernant l'être humain. La 1ere intimement liée à sa nature animale, la 2nde intimement liée à sa nature humaine.

Ainsi le règne animal est guidé par 2 pulsions fondamentales : l'instinct de conservation, visant à la sauvegarde de l'individu et l'instinct de procréation, visant à la sauvegarde de l'espèce. C'est ce dernier qui préside à ce que nous appelons l'Amour.
En effet beaucoup d'animaux n'ont d'interaction entre sexes que dans le cadre de la procréation et de l'élevage de la progéniture. Pire, la raison d'être de tout être vivant est de survivre assez longtemps pour se reproduire, comme l'illustrent certaines espèces d'insectes à la durée de vie si courte qu'elle se résume à la procréation, ou mourant lors de l'accouplement.

N'en déplaise à certains, l'Homme n'y fais pas exception, et c'est bien cette pulsion qui le pousse à la vie de couple.
Mais comme toujours dans le monde humain, avec sa capacité à déformer tout ce qui est naturel, la manifestation en est toute autre.

Ainsi la 2e "partie" du fondement de l'Amour tient au fait que l'être humain n'est fondamentalement pas un solitaire. Il a besoin de ses congénères pour apprendre, pour évoluer, et pour conserver le peu de santé mentale qu'il lui reste. Si l'Homme à pu aller si loin dans la compréhension du monde qui l'entoure, c'est de par sa capacité à transmettre son savoir à ses semblables. Dans le règne animal ceci se limite aux techniques de survie basiques et surtout aux individus environnants. L'homme est capable de transmettre son savoir à travers les âges et les mers, ce qui lui permet à chaque génération d'atteindre un degré accru de connaissance (ce qui peut être remis en question de nos jours, nous en reparlerons peut-être).

Petite digression on dirait...ce qu'il faut en retenir c'est que l'Homme à besoin de ses semblables à plus d'un titre.

Ainsi pour moi l'Amour est le résultat de la coordination de cette pulsion fondamentale de procréation et de ce besoin de la présence de nos semblables.

Simple non ?
Eh bien non !
Car la simple pulsion de procréation se manifeste chez l'Homme de manière étrange, c'est-à-dire via la pulsion sexuelle, la difficulté étant que dans la société humaine les deux notions sont décorrelées.
Ainsi une personne qui nous attire sexuellement va rarement nous évoquer la future mère de nos enfants.
De plus, la vie quotidienne, la société, l'économie...sont autant de facteurs perturbants les composants pourtant simples de l'Amour.

Alors avec qui se mettre en couple ? Comment sait-on quand on est amoureux ?
Autant de questions dont personne n'aura jamais la réponse.
Techniquement, toute personne qui nous enrichit personnellement et qui nous attire sexuellement est convenable, mais nous savons tous qu'il y a bien plus que ça.

Quand je disais qu'on se méprend souvent sur l'Amour, je voulais dire qu'on accorde souvent trop d'importance au côté attirance physique et qu'on se déclare souvent amoureux avant de savoir si la personne est à même de nous enrichir personnellement, ce qui peut prendre très longtemps à découvrir.

Et quand bien même, les deux conditions que j'ai posées sont nécessaires mais pas suffisantes.
Les théories et formulations sont nombreuses sur le sujet, j'aime en citer quelques unes que je trouve belles au delà de leur sombre cynisme.
"love is a little death between two little lives, nothing more" sonata arctica
"L'amour c'est comme une erreur temporaire de jugement, une sorte de maladie mentale" Haruhi Suzumiya
Il y a aussi une explication scientique à base de phéromones, molécules du bonheur ou je ne sais quoi, même qu'il parait que ça ne dure que 3 ans...

Mais quelle que soit la vision ou la définition que l'on choisit, il y aura toujours autour de l'Amour cette aura de mystère et d'insondable, ce parfum d'inexplicable.
Quand on pense être amoureux on se pose à la fois trop et pas assez de questions, car finalement je pense que la seule vraie question, c'est si la relation est constructive, si elle rend notre être et notre vie meilleure. Car quoi qu'on puisse mettre derrière l'Amour, il reste la plus formidable force motrice que l'être Humain ait pu connaitre.

jeudi 14 mars 2013

Ending in progress...

Un jour lors de pérégrinations sur Internet, je suis tombé sur cette phrase : "je ne suis pas forcément d'accord avec tout ce que je dis".
Ainsi je suis le "père" d'une doctrine que je ne cautionne qu'à moitié. Non pas que j'aie que ça à faire, mais pas ma faute si ça vient tout seul xD.

La doctrine en question se nomme "post progressisme". Au départ je voulais l'appeler "neo progressisme" mais on m'a dit que ça faisait trop penser à "neo nazi", donc je l'ai appelée "post progressisme", ce qui n'a aucun sens mais une chose ne doit pas forcément avoir de sens pour être vendeuse, ça serait même plutôt le contraire...

Bref le principe de cette doctrine part du constat très simple que le monde subit une suite de cycle qui se succèdent, le suivant prenant place après l'effondrement du précédent.
Par conséquent, la fin d'un cycle ne s'opère que lorsque celui-ci a totalement atteint sa limite, ce qui n'arrive en général que lorsqu'on a épuisé toutes ses possibilités.
Donc, si un cycle du système ne vous plait pas, la meilleure chose à faire n'est pas d'essayer de le renverser, mais plutôt de précipiter son auto-effondrement en l'utilisant de manière intensive.

Un exemple concret :
Nous sommes conscient que le pétrole est une énergie qui atteindra ses limites bientôt. Pourtant il semble malheureusement évident que les solutions alternatives ne verront le jour qu'une fois les possibilités du pétrole atteintes ou presque atteintes.
La solution raisonnable consiste à faire prendre conscience à chacun de la situation et à les faire agir en conséquence. Malheureusement cela semble impossible à l'échelle mondiale.
Le post progressisme propose donc à l'inverse d'utiliser un maximum de pétrole afin d'accélérer l'épuisement des réserves et donc la mise en place de solutions alternatives.

On voit d'ores et déjà les dangers du post progressisme, car bien que pas fondamentalement destructive, c'est une doctrine à fort potentiel générateur de chaos ou d'effets secondaires. C'est pourquoi je ne voulais pas l'exposer mais comme il n'y a que des gens raisonnables qui lisent ce blog (comment ? Personne ne lis ce blog ? C'est bien ce que j'ai dit) aucun danger. D'autant qu'elle doit être appliquée à grande échelle pour être effective.

Ce qui est génial avec cette théorie, c'est qu'elle s'oppose à tout acte révolutionnaire, tout en poursuivant les mêmes buts. Quand on y pense, c'est un peu un corollaire de la doctrine des 999 erreurs des shadocks :
"s'il y a 1 chance sur 1000 que ça réussisse, dépêchons-nous de foirer les 999 autres".

Des fois, on peut se demander si ça ne fonctionnerait pas effectivement et même si ça ne serait pas le seul moyen d'apporter le vrai changement au nez et à la barbe de ceux qui conservent jalousement le status-quo.

mercredi 6 février 2013

From the other side

J'ai aujourd'hui découvert l'histoire de la petite Jani Schofield, une fillette américaine souffrant de schizophrénie grave. Elle serait victime de plus de 200 hallucinations dont Four Hundred le chat, les 7 rats Monday, Tuesday, Wednesday, Thursday, Friday, Saturday et Sunday,  ainsi que Hundred Degrees et Twenty four Hours, deux petites filles. Tout ce "beau" monde vivrait sur l'île imaginaire de Calalini située selon les propres mots de la petite "entre ce monde et mon autre monde". Ceci ne serait pas un problème si ces hallucinations ne la poussaient pas à devenir violente envers elle-même et son entourage.
Mais au delà du caractère tragique de la situation, la construction de l'Univers de Calalini, la singularité des noms, a vraiment attiré mon attention.

J'ai toujours été intrigué par la folie, mais surtout par l'imaginaire en général. Voir ce que le cerveau de l'Homme est capable de produire me passionne. (je vous invite d'ailleurs à découvrir l'album et surtout la chanson titre du groupe Blind Guardian intitulé Imaginations from the other side et dont j'ai tiré mon titre, qui traite magnifiquement du sujet)

Ainsi j'admire les oeuvres jouant avec les limites de la santé mentale comme shutter island, suckerpunch ou l'incroyable Higurashi no naku koro ni. J'admire aussi grandement des artistes capables de construire des Univers incroyables comme Lovecraft, Kinoko Nasu ou bien-sûr Tolkien.
Ils ont réussi en quelques œuvres à créer un Univers qui les a eux-mêmes dépassés, comme Star Wars est largement sorti du cadre des films. Il arrivait aussi à Tolkien lui-même il me semble de dire de certains événements qu'on ne sait pas très bien comment ils se sont déroulés comme on pourrait dire d'un fait historique réel. Car les œuvres les plus réussies parviennent à s'incruster dans la réalité, comme les langues elfes de Tolkien qui sont aujourd'hui parlée couramment par un nombre significatif de personnes.
Or le fait pour l'auteur de vivre effectivement dans l'Univers qu'il a créé est d'une certaine manière l'aboutissement de la création.
Mais qu'un monde pareil puisse émerger du cerveau d'une fillette de 7 ans me scie complètement.

Je ne dois pas être le seul d'ailleurs car le cas Jani à défrayé la chronique, peut-être un peu trop d'ailleurs, jusqu'à tomber dans le sensationnalisme facile, et pardonnez-moi le raccourci, typiquement américain.

Car l'être humain se repait de souffrance et de violence, sans doute a-t-il besoin que l'autre souffre plus que lui pour se sentir bien, allez savoir.
Je ne prétend certes pas faire exception, mais je me complais dans l'expression inoffensive (ie virtuelle) de la violence, et j'admire la souffrance en ce qu'elle peut être vecteur des choses parmi les plus belles dont l'humain est capable.
Tout au long de sa vie l'humain apprend dans la souffrance, s'y réalise et parfois même il y brille.
Mais le prix du génie est souvent bien lourd à payer.
Ainsi le talent de Poe aura causé sa lente chute, Lovecraft fut hanté par des rêves dont il tira ses écrits et Jani Schofield est prisonnière de ses hallucinations.

Je pense donc que Calalini, qui a déjà marqué les esprits, continuera de hanter l'imaginaire populaire. Je l'espère même.
Non pas pour faire perdurer la souffrance de la petite, mais plutôt pour la "légitimer".
Si Calalini passe à la posterité, c'est comme si elle ne vivait pas toutes ces horreurs pour rien.
Imaginez les vies misérables de Poe ou de Van Gogh. Sans le travail de génie qu'ils ont laissé derrière eux, elles ne resteraient rien d'autre que des vies misérables, alors qu'avec, elles sont des vies au service d’œuvres qui nous enchantent aujourd'hui encore.