dimanche 8 septembre 2013

Qui casse

J'ai dernièrement vu Kick-Ass et Kick-Ass 2 à la suite, et c'était puissant, plus que je n'aurais pu le croire.
Et ça m'a vraiment donné à réfléchir.

C'était puissant car plus que jamais ça parlait de ce qu'on peut faire pour changer les choses et des conséquences de chacun de nos actes.

Et ça m'a donné à réfléchir car on ne peut pas se cacher que le monde va mal, enfin surtout que la société va mal, mais personne ne fait rien.
Je ne juge personne hein, je n'en fait pas plus, mais voilà il faut se rendre à l'évidence, personne ne fait rien.

Aujourd'hui l'ignorance n'est plus une excuse valable : on sait la dictature des instances financières, on sait qui fait les marges qui maintiennent, les prix au plus haut sur les produits alimentaires ou sur l'essence, il devient impossible de l'ignorer.

Et je ne parle pas des "idoles" d'aujourd'hui et des archétypes douteux de "personnages" qu'on glorifie à outrance (tellement représentatif...).

Et pourtant, aujourd'hui s'indigner et réagir c'est faire une pétition contre Ben Affleck en Batman, troller sur la XBox One ou râler sur la fin de Mass Effect 3...

...Ou manifester contre le mariage pour tous (typiquement le genre de truc qui améliore la vie de certains et ne change rien à la vie des autres, vachement un sujet pour descendre dans la rue...)

Et le pire, c'est que quand on obtient "gain de cause" on est tout heureux et remplis du sentiment d'avoir été entendus et d'avoir fait bouger les choses.
Donc désolé pour ceux qui ont fait changer la fin de Mass Effect 3 ou revenir en arrière Microsoft sur leur dernière console, ça ne sert à rien, ça n'a rien d'une victoire. C'est de la poudre aux yeux, rien de plus. Et n'imaginez surtout pas avoir été entendus pour ça.
J'insiste, même si Ben Affleck n'endossait pas le costume du chevalier noir, aussi incroyable que ça puisse paraitre ça ne rendrait pas le monde meilleur (au mieux, ça le rendrait juste pas pire)...


Mais alors que faire ?
Eh bien je n'en sais absolument rien !
On ne peut pas changer le monde comme ça en claquant des doigts, ça parait impossible et dangereux (et inutile ?) de mener une révolution, on a juste l'impression de ne rien pouvoir faire.

Mais avant de courir il faut savoir marcher, et avant de marcher il faut savoir se tenir debout.
Donc pour commencer il faut déjà se poser la question. Car si nous ne le faisons pas, qui le fera ?
L'Etat ?
Les multinationales?
Les ONG ?

Il faut nous mettre devant le fait accompli, il n'y a que nous sur cette affaire, et nous sommes tous concernés.
Le capitalisme, je rappelle, c'est la loi de l'offre et de la demande : Ce qui veut dire que le monde que nous avons aujourd'hui, l'offre qu'on nous propose, c'est nous qui l'avons demandée.

Donc si chacun d'entre nous pouvais déjà y penser, on arriverait peut-être à quelque chose. Non, c'est plutôt une condition nécessaire pour qu'on arrive à quelque chose. Après si tout le monde y réfléchit on trouvera peut-être un truc je n'en sais rien moi. Mais si on se ne pose même pas la question, personne le fera et rien de changera.

Ce qu'il faut je pense, c'est réfléchir comme si on était seul, et agir sans oublier qu'on ne l'est pas.
Voilà c'était facile à dire, on n'est pas plus avancés, mais il faut bien démarrer par quelque chose.

4 commentaires:

  1. Pour moi, il faut agir en utilitariste : c'est à dire décider de ses actions en fonction de leurs conséquences les plus probables afin d'optimiser le rapport bénéfice/risque de chacune d'entre elle.

    Il s'agit ensuite d'être capable de le faire... notre corps et notre vécu nous poussant à prendre des décisions qui ne sont pas forcément rationnelles du point de vue bénéfice/risque. En prendre conscience est déjà un premier pas pour s'astreindre à quelques règles de vie qui nous permettront d'aller dans ce sens sur le long terme.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. C'est vrai. Mais pour ça il faut déjà que le plus grand nombre ait conscience que leurs actes ont des conséquences, ce qui n'est pas gagné xD.

      Supprimer
  2. Juste une petite remarque sur ta conclusion concernant le capitalisme : certes, c'est la loi de l'offre et de la demande, mais si la demande ne plait pas à ceux qui ont une offre, on utilise tous les procédés imaginables (notamment une bonne dose de marketing) pour générer la demande ad hoc.

    Nous n'avons donc pas que ce que nous avons demandé. Nous avons aussi ce que les offrants ont voulu que nous demandions. Mais quelque part, ils sont nous, et ils l'ont demandé... Donc ça n'invalide pas ce que tu dis.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Je vois bien où tu veux en venir. Parfois l'offre anticipe la demande, ce qui rend le terme "demande" inapproprié. Dans son sens usuel tout du moins...
      Si on conserve le terme dans le sens qui lui est donné dans la définition du capitalisme, tout achat est une action de demande. Et l'achat reste ultimement le choix du consommateur.
      J'ai volontairement choisi d'utiliser ce mot de cette manière sachant qu'il ferait réagir. Moi aussi je peux faire de la manipulation médiatique :p.
      Mais c'est un secret, il ne faut pas le dire.
      Comment ? Tout le monde voit les commentaires ? Bon bah tant pis xD

      Supprimer