vendredi 30 novembre 2012

Noble Intolérance

Je ne sais pas si vous avez remarqué la sorte d'intolérance dont on peut parfois faire preuve face aux gens auxquels on tient vraiment.
ça parait idiot dit comme ça (et ça l'est probablement), mais je pense que c'est une erreur très courante en fait.

Partons du constat que nous voulons tous ce qu'il y a de meilleur pour ceux qu'on aime vraiment (si ce n'est pas votre cas, je vous suggère humblement de consulter...).
Il arrive donc parfois quand on observe un comportement ou un mode de vie chez un ami ou un membre de la famille, qu'on le juge inadéquat, comme entravant son développement, voire même ridicule.
Il nous arrive donc parfois de nous improviser justicier et d'enfiler notre cape pour, tel don Quichotte le redresseur de tord, voler au secours du proche en détresse. Mais malgré toute la bonne volonté qui nous anime (l'Enfer en est pavé n'oublions pas), nous oublions trop souvent quelque chose :

Nos besoins et nos envies ne sont pas forcément les siennes.

Qu'on me dise que je me suis trompé de cape et que j'ai enfilé celle de Captain Obvious si on veut, toujours est-il que si vous regardez autour de vous, chez les gens qui vous sont réellement proches, j'estime qu'il y a de fortes chances que vous ayez observé ce comportement.

Vous ne me croyez pas
On observe ce comportement bien souvent de la part des parents envers leurs enfants. Par exemple ma mère me reprochait de passer trop de temps sur l'ordinateur, "tu pourrais faire autre chose...tu vas t'abimer les yeux...tu y passes toutes tes journées et patati et patata..."
Ceux d'entre vous qui voient de quoi je parle, savent à quel point c'est...gonflant.

On met souvent ces évènements sur le dos d'un "conflit de générations", mais je ne pense pas que le nœud du problème soit là.
Ce qu'il se passait c'est que ma mère ne comprenait pas ce que cela m'apportait, elle pensait :
"oh mon dieu, il abime sa santé, il se replie sur lui-même" ou je ne sais pas trop quoi, mais la conclusion était claire "il faut que je l'arrête, pour son bien".

"pour son bien", c'est là le nœud du problème. Pourvoir l'autre en besoins qu'il n'a pas, c'est ça que j'appelle la "Noble Intolérance".
Pour les curieux, je sors ce terme d'un chanson de Brel, l'air de la bêtise, pour être précis (où il est employé dans un contexte que j'ai totalement oublié).
Pour ceux qui ne sont pas curieux, je vous proposerai bien de ne pas lire les lignes au-dessus, mais je pense qu'il est déjà trop tard...

Alors bien-sûr vous allez me dire "des fois l'autre à vraiment besoin d'aide !"
Bah oui !
"Mais comment faire la différence alors ?"
Je ne sais pas *trollface*

Essayez peut-être un truc qui s'appelle le dialogue, on ne sait jamais des fois ça marche...

Alors la prochaine fois que vous vous sentez l'âme du chevalier errant, à moins que vous n'aimiez vous battre contre des moulins à vent, vérifiez que vous n'agissez pas par Noble Intolérance.

1 commentaire:

  1. J'ai la mère d'un ami qui est pianiste dans le groupe Shaka ponk et tout le monde aimerais qu'elle arrête d traverser la scène de par en part, on rate 3 chansons à chaque fois... Aucun rapport mais il fallait le dire...

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